JEUDI 18 JUILLET 2013, Jacques Larangot, maire de Condé-en-Brie, disparaissait à l'âge de 81 ans.
Ses apparitions se faisaient rares depuis le début de l'année, il n'avait pu présenter en personne ses vœux à la population en janvier dernier.
La maladie aura finalement eu raison de cette figure politique locale.
Jacques Larangot était un enfant du pays, né à Baulne-en-Brie en 1931. Major de sa promotion au lycée agricole de Crézancy en 1948, il a commencé à travailler à la ferme familiale.
Il a exercé la profession d'exploitant agricole à Baulne-en-Brie de 1965 à 1992.
Toujours prêt à défendre le milieu rural et ses habitants, il s'est engagé politiquement sur les conseils de Jacques Pelletier alors sénateur de l'Aisne.
En 1971, il obtenait son premier mandat de maire à Baulne-en-Brie. « Je suis rentré à la mairie comme on entre en religion », témoignait-il le 7 novembre 2009, jour où il recevait la croix de chevalier de la légion d'Honneur, des mains de Charles Baur, ancien président du conseil régional de Picardie.
L'élu s'est en effet dévoué pendant plus de 40 ans pour le territoire et son développement.
Il a été maire de Baulne-en-Brie puis de Condé-en-Brie (depuis 1995), conseiller général de 1982 à 2001, président de la communauté de communes du canton de Condé-en-Brie de 1995 à 2007 et président fondateur dans les années quatre-vingt-dix du Syndicat intercommunal de développement du Sud de l'Aisne (SIDSA) à la ferme du Ru Chailly à Fossoy, aujourd'hui devenu l'Union des communautés de communes du Sud de l'Aisne (Uccsa).
Homme de défis, Jacques Larangot a connu l'échec du Labyrinthe fabuleux dont il était le président de Sivu, mais il n'a jamais perdu de vue le potentiel touristique du territoire.
Vice-président à l'Uccsa, en charge du tourisme, il travaillait avec pugnacité à la création de la Maison du tourisme.
Homme de défis Il avait aussi un autre cheval de bataille : l'eau potable.
Président de l'Union des services d'eau du Sud de l'Aisne depuis 1979, il a lancé le chantier ambitieux d'une station de traitement et de pompage dans la Marne à Chézy-sur-Marne en septembre 2012, afin de pallier la baisse du niveau des nappes alluviales et ainsi alimenter en eau potable les 70 000 habitants du Sud de l'Aisne. De sensibilité de droite, il est décrit par les politiques locaux comme un élu à la forte personnalité, qui savait défendre ses opinions avec conviction. Marié et père de cinq enfants, il était aussi grand-père de nombreux petits-enfants.
Ses obsèques se dérouleront ce lundi 22 juillet à 15 heures en l'église de Condé-en-Brie.
A sa famille et ses amis, l'union présente ses sincères condoléances.
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Edition l'UNION, Isabel Da Silva, du 20.07.2013